Page 45 - Histoire de Chalon-sur-Saône
P. 45

énigmatique qu’illustre, donné en 1662 par le Père Bertaut pour titre à son histoire de Chalon).
Bien que Béatrix eût affranchi dès 1204 les habitants de sa terre de Buxy, c’est au duc de Bourgogne que les Chalonnais durent d’obtenir leurs franchises : Hugues III les leur accorda en décembre 1256, autorisant huit prud’hommes à élire chaque année à la Saint-Jean quatre échevins, deux parmi ses hommes, deux parmi ceux de l’évêque, qui avaient l’administration de la justice telle qu’elle était précisée dans divers articles. En 1422, le duc Philippe le Bon accordera que le mandat des échevins durerait désormais trois années. Les assemblées se tinrent dans les grandes halles place de l’Étape (place de l’Hôtel-de-Ville) avant l’acquisition d’une maison rue Saint-Georges avec dépendances communiquant dans la rue des Bosseaux (des Tonneliers), jouxtant la demeure de Joceran Frappier au sommet de laquelle l’horloge publique fut hissée en 1428.
Pour le domaine institutionnel, ajoutons que Chalon sera en 1308 le siège d’un bailliage institué par la duchesse Agnès de France pour les teres de son douaire puis, vers 1335, la résidence d’un bailli ducal. Vers la même date, le duc paraît avoir pris l’habitude de réunir les sessions de son parlement traitant les appels des territoires d’Outre-Saône dans l’île Saint-Laurent, en terre d’Empire.
Les évêques des XIIe–XIVe siècles
Dans l’histoire religieuse, le poids des ducs alla croissant également : attaches personnelles, puis personnel attaché. Après Gautier, au XIIe siècle, Chalon eut cinq évêques, parmi lesquels trois venaient du chapitre de Saint-Vincent, la procédure élective étant souvent favorable aux hommes du cru, et un seul
Photo. 1 – Cathédrale Saint-Vincent, chapiteau roman
© Cliché Dominique Geoffroy
43
EUD Openbook
Tous droits réservés, utilisation dans un cadre scolaire et universitaire


































































































   43   44   45   46   47