Page 276 - Histoire de Chalon-sur-Saône
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activités de loisir des jeunes, et surtout les maisons de quartier dont la finalité est une meilleure insertion sociale, et qui comportent des ateliers de sculpture, d’arts graphiques, de photographie pour jeunes et adultes, présentent des expositions, mettent leurs locaux à la disposition des associations.
La culture pour tous
Conformément au vœu du maire et du premier directeur de l’Espace des Arts, Jean-Pierre Laruy, l’action culturelle municipale se veut d’abord diversifiée, afin de conquérir le plus large public possible (c’était déjà, dans les années 1970, l’objectif de la Maison de la Culture : on parlait alors de “démocratisation”). Le théâtre, ce sont les grandes œuvres dramatiques, mais aussi le vaudeville, les “one man shows”, les pièces pour enfants. La musique, c’est aussi bien le répertoire classique ou lyrique que le jazz ou les variétés. Des lieux nouveaux sont consacrés aux spectacles et aux concerts : ainsi, depuis 1990, l’ancien abattoir, avec une salle de 300 places pour le théâtre et les “musiques amplifiées” ; ou encore le Parc des Expositions (2 200 à 4 500 places) et, près du lycée Mathias, la salle Marcel Sembat (1 200 places), qui peuvent accueillir des représentations de variétés, de danse ou de rock. L’année est désormais scandée par des manifestations qui cherchent à intéresser l’ensemble de la population. De 1991 à 2001, les “Janviers de Bourgogne” visaient à la mettre en contact avec les aspects les plus divers de l’art contemporain. De 1986 à 1996, le Festival de l’image de film multiplie chaque année pendant cinq jours projections, expositions, conférences et débats, et les meilleures œuvres sont récompensées d’un prix. Depuis 1989, la Vie des métiers comporte à la fois une information sur ceux-ci et une exposition des travaux des meilleurs artisans. Le Festival des activités de rue (“Chalon dans la rue”), organisé par deux anciens comédiens et animateurs, P. Layac et J. Quentin (“Pierre et Quentin”) à partir de la fin des années quatre-vingt, voit se produire dans la ville en été, pendant quatre à six jours, trente à quarante compagnies de spectacles ambulants françaises ou étrangères (il a acquis en effet un rayonnement international). Subventionné par la municipalité, le département, la région et la DRAC, il a attiré jusqu’à 300 000 personnes en 1992, mais connaît des difficultés depuis 2003. Enfin le tradtionnel Carnaval, en régression dans le dernier quart du siècle (l’entrée était devenue payante), a connu une nouvelle prospérité depuis qu’en 1998 son financement par la ville a permis de rétablir la gratuité.
Pour mieux assurer la participation des Chalonnais, un mensuel de l’action municipale (Échos de Chalon-sur-Saône), est distribué gratuitement : il annonce les manifestations, fait connaître le détail des projets sur lesquels les lecteurs sont invités à donner leur avis. Des réunions de quartier, des permanences avec “cahiers de doléances” doivent permettre de resserrer encore les contacts.
Comme par le passé, les associations jouent un rôle capital : 200 environ d’entre elles, aux finalités très diverses (pour la plupart membres de l’Office de la Culture) reçoivent des subventions de la ville. Dans le domaine musical, quinze formations (fanfares, orchestres, chorales...) sont
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